La réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) est l’une des clés de la transition écologique.
Afin d’atteindre ses objectifs de neutralité carbone horizon 2050, la France doit réussir à faire dans les 7 prochaines années bien plus que ce que le pays a accompli ces 30 dernières années en matière de réduction des émissions en CO2 c’est-à-dire parvenir à la réduction de 55% des émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030 par rapport à 1990.
Ci-dessous ce qu’il faut retenir de la prise de parole du Président français le 25 septembre 2023 présentant sur 7 points le plan de transition écologique horizon 2030.
La Sortie du charbon au 1er Janvier 2027
La priorité que la présidence française s’est donnée et pour le pays et qui sera porté à l’international est d’être totalement sorti du charbon pour la production de l’électricité d’ici le 01 Janvier 2027. Il est important de rappeler que seulement 2 centrales à charbon sont encore en activité en France, ce qui représenterait 0,6% du mix électrique du pays.
Le Déploiement de l’éolien en mer
Accélérer le déploiement de l’éolien en mer. Une réunion politique en octobre et novembre sont prévues qui permettra de lancer le débat public sur l’éolien en mer et qui permettra de tenir l’objectif des appels d’offres sur l’éolien en mer à horizon fin 2024. Rappelons que la France entend déployer 50 parcs d’éolien offshore d’ici 2050 (~40 GW de capacité installée) et n’en disposerait que de 02 parcs (< 1 GW) fin 2023.
Le grand inventaire des ressources minières
Cet exercice est nécessaire parce qu’il permet à la France de disposer d’une carte précise des ressources en matière de lithium, de cobalt qui se trouvent sur le territoire et qui permet de sécuriser leur souveraineté pour ces matières premières nécessaires à la transition écologique. Enfin, le pays voudrait aussi avoir un regard précis sur les gisements d’hydrogène naturel en France car cette ressource pourrait jouer un rôle majeur pour produire cette énergie verte dans le futur.
Le Financement de 13 projets de RER métropolitains
Le transport constitue le secteur le plus émetteur de gaz à effet de serre en France. Le gouvernement français entend développer son transport public. 13 projets de trains RER ont retenu l’attention du gouvernement. L’état s’engage à débloquer 700 000 000 d’euros pour accompagner ces différents projets. Plusieurs autres projets dans le développement du transport en France sont prévus.
Être Exportateurs de batteries électriques d’ici 2027
Le pays entend ouvrir 4 grandes usines de production de batteries électriques notamment dans les villes de Dunkerque, et Douaï d’ici 2025. Ces projets industriels permettront au pays d’être exportateur de batteries électriques à horizon 2027 et d’atteindre son objectif de produire en France deux millions de véhicules électriques par an d’ici 2030.
Produire 1 million de pompes à chaleur d’ici 2027
Non dans la volonté d’interdire totalement les chaudières à gaz, l’Etat français considère avoir plutôt une politique d’incitation et d’encouragement du peuple à changer plus vite leur chaudière à gaz plus pollueur. Le gouvernement entend aussi développer une filière industrielle de production de pompes à chaleur qui est un formidable levier de substitution moins consommateur et émetteur. L’objectif est de tripler la production de pompes à chaleur d’ici à 2027 et d’arriver donc à produire 1 000 000 de pompes à chaleur sur notre territoire et de former en parallèle 30000 installateur.
Reprendre le contrôle du prix de l’électricité
Enfin, le pays est résolument engagé à reprendre le contrôle du prix de l’électricité appliqué dans le territoire. En effet, la compétitivité des prix d’électricité permet d’avoir un plan ambitieux pour les industries et ménages demandeuses d’énergie. Cela passe certainement par trouver un accord avec le producteur historique d’électricité en France EDF sur les prochains contrats de fourniture d’électricité avec les industriels, entreprises et ménages.
Bien qu’étant un ambitieux programme du gouvernement sur le chemin de sa transition écologique, les objectifs énoncés semblent difficilement atteignables pour plusieurs raisons parmi lesquelles :
- La sortie du charbon était prévue avait été annoncée en 2017 et devait être effectif en 2022. Il y’a eu donc un glissement de date ;
- De nombreux acteurs politiques, sociétés civiles estiment que le président a listé un certain nombre d’objectifs sans toutefois présenter les moyens d’atteindre ces différents objectifs.